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Suzuki Across : recette gagnante… et surprise du chef
Mais si c’est bien le RAV4 qui a servi de base à l’Across, la déclinaison que propose Suzuki n’en est pas moins singulière, puisqu’elle s’articule sur une motorisation inattendue… Voilà qui prouve que le géant Toyota ne laisse pas que des miettes à ses partenaires, loin s’en faut.
Une autonomie électrique record
Sous le capot de l’Across, il y a en effet une mécanique hybride rechargeable. Un PHEV en lieu et place d’un « simple » HEV comme on l’aurait supposé. Et comme bon sang ne saurait mentir, ce système supplante d'entrée la concurrence. Rien d’étonnant quand on connaît le savoir-faire des ingénieurs employés par les deux constructeurs japonais. Pour créer ce plug-in, ils sont partis du 4 cylindres essence de 2,5 litres développant à lui seul 185 chevaux, ainsi que la boîte auto électrifiée e-CVT. La différence réside dans les batteries et la puissance des moteurs électriques (un par essieu pour obtenir une transmission intégrale). Les chiffres en attestent : l’ensemble développe 306 chevaux et, grâce à une réserve de 18 kWh, la Suzuki affiche une autonomie électrique WLTP de 75 km, voire 98 km en conduite strictement urbaine ! C’est énorme et ça porte effectivement un coup dur à pas mal de concurrents. En théorie du moins… car il faut se méfier des promesses. Il n’est pas rare que dans le cas d'un SUV, les consos réelles, d'essence ou d'électricité, soient sensiblement moins épatantes que celles mentionnées sur la fiche technique. Sauf qu'ici, pas besoin de bluffer : les engagements sont tenus.
Impressionnant
Oui, durant notre prise en main, l’Across n’a pas démenti l’autonomie annoncée, parcourant plus de 75 km sans émissions. Ce sera un peu moins si l’on circule uniquement sur autoroute - jusqu'à 135 km/h en 100% électrique - mais bien plus uniquement en ville. Puis, comme à notre habitude, nous avons poursuivi l’essai sans recharger pour voir comment se comporte le mode hybride. Là encore, le savoir-faire a parlé avec une moyenne de 6,2 litres aux 100km pour cette partie du test composé majoritairement d’un trajet autoroutier. De fait, c'est toujours en ville que ça baisse, parce que la Suzuki recourt alors à ses moteurs électriques pendant 60-70% du temps. Impressionnant !
Du muscle et du moelleux
Ceci dit, il n’est pas interdit de cravacher, ce que nous nous sommes autorisés évidemment pour vérifier si les 306 chevaux sont bien là. Affirmatif, ils répondent présent et surtout en mode Sport. Pour autant, et même dans cet exercice musclé, l’Across demeure confortable, avec son amortissement soigné et son excellente insonorisation. Sans compter qu’elle est spacieuse, et pas qu’un peu ! Notons d'ailleurs que, malgré son système plug-in, la Suzuki conserve un coffre très généreux de 520 litres, ce qui est plutôt rare. Avec, pour parachever ce tableau flatteur, un fort bel équipement : l’Across est dotée en série de tout ce qu'il faut pour l'aide à la conduite, l'info-divertissement, etc.
100% déductible
Le prix officiel est désormais connu : 56.999€. Ce n’est pas donné, mais, en revanche, c’est 100% déductible pour les indépendants et les entreprises. Quant à la TMC (taxe de mise en circulation), elle est à géométrie variable selon qu’on s’immatricule en Flandre (pour à peine 45€) ou dans le reste du pays (pour… beaucoup plus). Le genre de « particularisme » qui confirme ce que l’on savait déjà : la Belgique est un pays surréaliste !
Conclusion
En dépit de cette TMC communautarisée, l’Across nous laisse une bonne impression. C’est un SUV bien dans ses baskets, véritablement économique à l’usage et dont le dessin, à travers ses spécificités Suzuki, participe à la crédibilité du véhicule.